Dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale : prudence

A l’opposé, en termes d’âge, le dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale peut également être bénéfique. L’aorte est le principal vaisseau sanguin du corps humain ; elle part du cœur, traverse la poitrine et s’étend jusqu’à l’abdomen. Chez certaines personnes, la paroi de l’aorte dans l’abdomen s’affaiblit avec l’âge et ce vaisseau commence à se dilater ; on appelle cela un anévrisme, une affection qui se manifeste rarement par des symptômes et est très courante chez les hommes à partir de 65 ans. Les gros anévrismes peuvent finir par se rompre et entraîner une hémorragie sans signes avant-coureurs, provoquant souvent la mort. [8]

Ces preuves concernant la fréquence des anévrismes chez les hommes âgés peuvent servir de base pour lancer un programme de dépistage. Au Royaume-Uni, par exemple, les hommes (mais pas les femmes) lorsqu’ils atteignent l’âge de 65 ans se voient proposer une échographie de dépistage.

Les échographies peuvent montrer les gros anévrismes de sorte que ces hommes puissent recevoir les conseils de spécialistes et un traitement, en général une opération. Les hommes ayant de petits anévrismes sont surveillés par des échographies supplémentaires et ceux dont l’aorte n’est pas dilatée n’ont pas besoin de subir un autre dépistage. La qualité du dépistage et de l’opération est d’une importance cruciale. L’opération de l’anévrisme est une intervention majeure et si les taux de complication étaient élevés, les hommes seraient plus nombreux à subir un préjudice qu’à en tirer un bénéfice.